BONJOUR TRISTESSE – Les applications de rencontres sont-elles vraiment la cle pour tomber sur l’amour ?
Quels seront les codes a suivre ? Humour, deceptions et “ghosting”. A LCI, on a tente “l’aventure” en s’inscrivant dans trois applications de rencontres sur une periode de trois mois. Chronique de l’amour version 3.0.
“Hello, tu cherches quoi ici.” On va pouvoir Realiser plus romantique comme technique d’approche, non ? C’est pourtant l’entree en matiere a laquelle on a souvent droit Quand que l’on s’inscrit concernant une application de rencontres, comme s’il fallait determiner au plus vite l’enjeu de la relation n’ayant meme pas encore commence. Mes utilisateurs de Tinder, Happn et autres Okcupid ont leurs propres codes, souvent indescriptibles aux yeux des profanes. Moi-meme, bien qu’issue en generation des “Millenials”, je ne m’etais moyennement penchee sur votre univers tres formate avant d’y plonger il y a tout juste trois mois. Mais la curiosite journalistique, ainsi, l’epee de Damocles du celibat qui s’est posee concernant la tronche si j’ai franchi la barre du “quart de siecle”, m’ont poussee a franchir le pas et a m’inscrire sur les trois applis citees legerement plus bas. Je vous raconte.
Commencons avec le commencement. Premiere etape : se coder 1 profil, le meme sur les trois sites. Avec, la aussi, Quelques principes a respecter. Un minimum de photos m’a-t-on conseillee, trois ou quatre tout au plus : moins, on penserait que vous voulez a cacher votre veritable apparence. Davantage, vous passeriez Afin de celui ou celle qui en fait trop. Je m’en tiendrai donc a quatre : la photo de profil que j’utilise dans tous mes reseaux sociaux, une autre avec un casque de moto – l’effet deux-roues pourrait en attirer plus tout d’un, non ?- , une troisieme sur laquelle j’suis en train de filmer une interview, histoire de donner votre indice concernant la profession, et enfin une derniere ou je pose fierement avec le maillot de l’equipe de France. Le caractere “fausse sportive” qui adore le foot, c’est tout moi !
I l’instant de renseigner mon metier, je repense a une etude recemment publiee via Happn : si vous etes comptable, informaticien ou consultant, vous perdez des points.
Dans la finance au contraire, vous etes considere comme un delicieux parti. Dans la communication, la justice ou le graphisme, ca fonctionne aussi grace au cote artistique. Bingo, le journalisme est egalement cite dans une telle categorie. Je decide neanmoins de ne pas donner ma profession, histoire de garder une part de mystere.
On me demande egalement une description pour accompagner mon profil. Je regarde de suite votre qu’ont fait nos autres. Il y a vraiment de tout dans ces phrases d’accroche : on passe du “All we need is love music and chocolate” a “On dira qu’on s’est rencontres au cinema”, en passant par “Recherche uniquement plan cul” ou “J’aime etre domine”. Je decide de m’en tenir a quelques mots : “J’ai un rire communicatif, c’est ma marque de fabrique”. Elle en fera reagir plus tout d’un.
L’inscription s’est enfin deroulee plutot promptement. En 2, trois cliques, me voici devenue une vignette parmi tant d’autres. On peut desormais “swiper” a droite pour me selectionner, ou a gauche pour me jeter comme un vulgaire torchon. Aucune quoi se vexer, je ferai exactement la meme chose de mon cote.
Match or no match
Au moment oi? deux gens se plaisent, il se bien 1 “match”. On finit toujours avec en avoir un, et les femmes ont l’avantage de “matcher” moins rarement. Mais qui dit “match” ne evoque gui?re rencontre pour autant : habituellement, les 2 gens ne rentrent aussi gui?re en relation et lorsqu’un message fut envoye, il demeure frequemment sans reponse. Il va falloir dire que la generation a une telle facheuse habitude de “vouloir bien et tout de suite”, aussi si l’individu en question ne repond nullement assez facilement, on zappe.
Je vais tres vite m’en rendre compte : bien peut dependre effectivement de l’introduction. Notre premier message, cette fameuse phrase d’accroche, en evoque long, que ce soit vous qui l’envoyez ou non. L’humour est la meilleure arme bien sur, aussi lorsqu’il arrive qu’un simple “Hello, tu as passe une bonne journee ?” suffise quand ce match ressemble a un don Juan. Mais i l’occasion de mes trois mois de recherche effrenee, je me suis parfois heurtee a des entrees en matiere deroutantes, voire obscenes : “Hello coquine”, “Wesh”, “Salut, tu es a croquer”, “Dispo ce jour Afin de venir chez moi ?”, “Tu cherches quoi ici ? Un plan cul ?”.
Si je fais le calcul, au total, j’ai recolte environ 250 matchs, ainsi, 90 personnes ont engage la conversation avec moi. De mon cote, j’ai demarre l’explication une trentaine de fois. Ces echanges ont fourni lieu a plus de 10 messages avec une cinquantaine de profils, Afin de a la cle 1 rendez-vous avec une quinzaine d’entre eux. Et au final, je n’en ai reellement eu que 7, les autres rencontres ayant ete annulees ou reportees, Afin de en definitive ne pas avoir lieu.
“Et si on allait boire un verre ?”
Maxime, Cyprien, Raphael, Marcel, Lucien, Arthur et Jules* : voila des prenoms des garcons que j’ai rencontres durant ces trois mois. Qui n’ont nullement commence sous les meilleurs auspices. Premier “date” sur Tinder : Maxime donc, 27 annees, directeur artistique, grand et brun a en croire une photo. Sur le papier, rien a reprocher. Quelques phrases d’usage pour faire connaissance – job, region d’appartenance, hobbies. – et le rendez-vous est deja pris. Je choisis la zone, un bar du Xe arrondissement de Paris. J’arrive avec 5-10 minutes de retard en suivant les conseils d’une amie : “Fais-toi desirer, c’est i chaque https://besthookupwebsites.org/fr/ukraine-date-review/ fois bon”. Aucune mauvaise surprise, Maxime a la meme tete que dans le profil. Mais tres vite, j’ai l’impression qu’on s’ennuie l’ensemble des 2. Aucun feeling. Arrives a J’ai fin de nos verres, tous reste “etrangement” reellement fatigue (il est bien de meme 21 heures !) et on se quitte avec un poli “A une prochaine”.